FRANK OCEAN – PROMESSE D’UNE ANNÉE FOLLE [ESSAI PHOTO]

Pour une surprise! C’est sans aucune communication préalable que le trop rare Frank Ocean a publié un essai photo personnel de plus de trente pages sur le site de l’antenne de VICE.

Ça n’est pas tous les jours que le prodige Frank Ocean nous laisse entrer dans son univers. Depuis la sortie de Channel Orange en 2012, l’artiste nous a habitué à travailler dans l’ombre, et à nous surprendre à chaque nouvelle création. L’an dernier, nous avions ainsi eu droit à un double cadeau: l’album visuel Endless, au buzz vite éclipsé par Blonde, l’un des meilleurs disques de l’année, sorti la semaine suivante. Rarissime en concert, Frank Ocean a cette fois choisi le format de l’essai photo pour partager son bilan de ces derniers mois, sous le prisme de sa sensibilité si singulière.

Publié sur i-D, l’essai est constitué de 32 pages mêlant autoportraits, photographies de Los Angeles, et extraits de sa vie sur les routes dans le cadre de sa tournée. Parmi les visages connus, on retrouve notamment son groupe de musiciens, ainsi que le cinéaste Spike Jonze. Le tout est accompagné d’une note personnelle laissant entrevoir une grosse année 2018 du côté du jeune crooner.

Nous avons tâché de la traduire, en dépit du ton très décousu employé par Frank Ocean:
« On peut répondre à bien des questions par un ‘oui’. Mais on peut répondre à bien plus d’entre elles par un ‘non’. Le ‘non’ fait partie du paysage. Le ‘oui’ est une merveille. Dès que je me sens seul, je regarde la télé en direct, et le fait que tout soit que tout semble aller bien pour eux me fait ressentir la même chose. Quand  je suis sur scène, une de mes oreillettes (in-ear) diffuse ma piste de voix, tandis que l’autre passe une podcast de Tim Ferriss. Je reste de longues périodes sans parler, mais j’élève le ton quand les personnes au téléphone sont dans des endroits bruyants. Je n’ai jamais donné de surnoms à mes fans car tous ceux qui me viennent à l’esprit sont gênants d’une manière ou d’une autre. Je suis célèbre au niveau planétaire. J’ai connu la paix dans ma vingtaine. Si vous voulez rendre vos mélodies des années ’30 attrayantes, mentionnez-y simplement la ‘sexual prime’. Pour en revenir aux photos… comme le dirait Karl Lagerfeld, elles me sont apparues dans un rêve. L’été 2017. On s’y est replongé. Des bougies parfumées à la banane et aux baies au fond du gobelet. Je ne saurai jamais la raison et le pourquoi des campements pour de la sauce Szechuan chez McDonalds. Mais je suis vraiment pour. C’est un monde de rêve(s). Si vous avez aimé 2017, alors vous adorerez 2018. »