HALLOWEEN 2017 – DIX FILMS, DIX AMBIANCES 🎃

Alors que la soirée d’Halloween approche à grands pas, voici notre shortlist de films d’épouvante à visionner sans hésiter pour passer une belle nuit d’horreur, seul(e) ou à plusieurs.

Le classique absolu: Evil Dead II, de Sam Raimi (1987).

Véritable monolithe du cinéma d’horreur contemporain, la saga Evil Dead de Sam Raimi est un régal pour les passionnés du genre, avec des effets techniques vertigineux et un humour irrésistible pour tout fan de gore décomplexé. Délicieusement barré, le second volet de la licence est probablement la meilleure illustration de ce délire sanguinolent, tandis que le premier Evil Dead (ainsi que son excellent remake sorti en 2012), plus sérieux, constitue également une oeuvre incontournable, à dévorer les yeux fermés!

La nouveauté rafraîchissanteDon’t Breathe, de Fede Alvarez (2016).

Misant plus sur le suspense et l’angoisse que sur les litres d’hémoglobine, Don’t Breathe est probablement l’un des meilleurs films d’épouvante des années 2010. Jamais too much, le long-métrage du grand espoir mexicain Fede Alvarez peut être vu comme une alternative glauque mais toute aussi rythmée au Panic Room de David Fincher, avec une histoire de ‘home invasion‘ qui tourne au cauchemar pour trois cambrioleurs aux envies d’ailleurs. L’occasion idéale de se laisser surprendre, et de découvrir l’interprétation fabuleuse de Stephen Lang dans un rôle taillé pour sa carrure.

La claque latenteThe Witch, de Robert Eggers (2016).

Plus difficilement accessible et moins spectaculaire, The Witch est pourtant un premier film extraordinaire. Critiqué pour ses longueurs et son dialecte quasiment incompréhensible, le film est une démonstration totale de maîtrise cinématographique, débordante de subtilités. Avec une photographie à couper le souffle, une bande originale glaçante et un acte final magnifique, The Witch réinvente les codes du cinéma d’horreur en se recentrant sur la suggestion, le doute et la paranoïa de ses protagonistes. Amateurs de sensations fortes, rassurez-vous: les dernières minutes devraient vous laisser sans voix pour un petit moment.

La romance tentaculaireSpring, de Justin Benson et Aaron Moorhead (2015).

Trop peu de films d’horreur parviennent à dégager d’autres émotions que la peur, la tension ou le dégoût. Souvent limitées à des situations initiales bâclées, les relations interpersonnelles unissant les personnages sont alors des prétextes à l’histoire et à son déroulement catastrophique. À travers son pitch simple mais novateur, Spring se présente comme une histoire passionnelle, belle et débordante, complètement atrophiée par une réalité horrifique. Un ovni filmique à réserver aux amoureux d’horreur, qui pour autant ne crachent pas sur une romance. Tenté(e), mais plus porté(e) sur le cinéma scandinave? Le costaud When Animals Dream de Jonas Alexander Arnby devrait vous séduire.

L’uppercut visuelSuspiria, de Dario Argento (1977).

Qu’on se le dise: Suspiria est un très grand film, indispensable dès lors que l’on s’intéresse au giallo italien. Sublimé par un travail hallucinant sur les couleurs et l’ambiance, le classique de Dario Argento retrace l’arrivée mouvementée de la jeune Suzy dans une académie de danse à Fribourg. Avec une scène d’introduction troublante et une montée en puissance irrespirable, Suspiria parvient à insuffler une dimension fantastique dans un contexte vierge de tout surréalisme, jusqu’à un point d’orgue inoubliable.

L’étrangeté carnassièreLa Mouche, de David Cronenberg (1986).

En s’attaquant au mythe de la métamorphose Kafkaïenne dans son remake de La Mouche Noire de Kurt Neumann (1958), l’illustre réalisateur David Cronenberg étanche sa passion pour la déformation de la chair et de la raison. Habité par la passion et l’ambition, le physicien incarné par Jeff Goldblum est rapidement dépassé par ses vices, et puni par une erreur d’inattention qui lui coûtera son humanité dans une transformation ragoûtante, retranscrite à petit feu. Conseil d’ami: La Mouche est un film à regarder avant ou après le dîner, mais surtout pas pendant, sauf si vous êtes fan des soirées cradingues.

La pépite indépendanteTrick’r Treat, de Michael Dougherty (2009).

En dehors du monument Halloween – La Nuit des Masques de John Carpenter, difficile de trouver un film mieux taillé pour la traditionnelle nuit des monstres que Trick’r Treat. Reprenant la fameuse réplique de la récolte de bonbons outre-atlantique (‘un bonbon ou un sort‘), l’oeuvre anthologique de Michael Dougherty est un crossover jubilatoire de multiples légendes typiques d’Halloween, mêlant toutes sortes de créatures légendaires et de phobies répandues dans une seule et même oeuvre. Salué par la critique à sa sortie et porté par le bouche-à-oreille des cinéphiles, Trick’r Treat devrait sans aucun doute s’imposer comme une évidence dans les années à venir.

La terreur du pourquoiEden Lake, de James Watkins (2008).

Eden Lake, c’est l’histoire de deux amoureux séduisants et débrouillards qui se retrouvent ciblés par une bande de locaux (très) mal intentionnés lors de vacances destinées à remettre leur couple d’aplomb. C’est autour de ce postulat de base vu et revu, a priori surexploité depuis bien longtemps, que Kelly Reilly et Michael Fassbender délivrent des performances particulièrement convaincantes, nous emmenant dans les tréfonds du malaise et de l’incompréhension. Un film à déconseiller aux plus sensibles, mais qui saura indéniablement ravir les fans de films coups de poing.

Les ovnis comiquesTucker & Dale vs. Evil, de Eli Craig et La Cabane dans les Bois de Drew Goddard (2012).

En mêlant intrigue a priori flippante et déroulement absurde, Tucker & Dale vs. Evil et La Cabane dans les Bois constituent deux excellentes alternatives aux frissons classiques recherchés par le cinéma d’horreur. Portés par des acteurs fabuleux, ces films sont parfaits pour une bonne soirée d’Halloween entre ami(e)s, surtout en présence d’âmes plus sensibles figurent dans l’assemblée. Si les codes du genre sont respectés, c’est avant tout la situation loufoque dans laquelle se retrouvent les personnages qui fait de ces oeuvres deux summums de la comédie horrifique, aux côtés de la référence Shaun of the Dead.