Dans la team, nous aimons les actus les plus croustillantes, à l’étranger et au delà de l’occident. Les jeunes artistes des petits villes sont donc tout aussi importants que ceux déjà réputés à l’international et méritent aussi leur place.
Venant à la base de Paris, cette étudiante est fraîchement diplômée en communication visuelle à la HEAD de Genève depuis un an. Bien qu’ayant appris le graphisme dans sa formation, ses domaines de prédilection sont l’illustration et la création d’images et de motifs. Comme on le sait bien dans le domaine, il est rare pour un illustrateur de pouvoir vivre uniquement de sa passion, c’est pourquoi elle sera sans doute amenée à travailler sur des mandats en graphisme.
Le péril jeune
Il y a environ deux ans, Oriane a déjà franchi un premier pas en ouvrant une boutique de vêtements en ligne; O’s Factory, sur laquelle elle vend des vêtements et autres objets cousus à la main. Elle dit apprécier jouer avec les motifs, la couleur et l’imprimé. Bien qu’ayant longtemps été intéressée par la mode, elle a tout de même suivi la voie de l’illustration et du graphisme, après avoir réalisé que ses attraits envers le milieu du textile se rapprochaient plus du dessin, du motif et de l’imprimé, domaines tout à fait exploitables sans avoir suivi des cours de couture poussés au préalable.
Un de ses prochains projets de la rentrée est de taille, et pas des moindres puisqu’il s’agit de monter une collecte de crowdfunding pour imprimer quatre ou cinq motifs de sa création sur des tissus et en faire des vêtements, sacs, coussins. « Une envie de créer une vraie collection, avec un design que j’aurai choisi de A à Z. » nous confie-t-elle. En ajoutant qu’elle a parfois fois du mal à trouver les bons tissus pour lesquels elle a une vraie affinité, et surtout parce que le design textile l’a toujours attirée.
Elle a également un projet de crowdfuning en cours sur KisskissBankbank qui termine dans trois jours, pour imprimer et diffuser le livre écrit à l’occasion de son diplôme à la HEAD-Genève, qui s’intitule Errances en ville dortoir.
C’est un roman graphique, en grande partie autobiographique, à mi-chemin entre la bande-dessinée et le livre illustré.
Il parle d’une ville française, perdue quelque part près de la frontière suisse et retrace les égarements d’une étudiante, perdue et déracinée dans cette cité dortoir, où se côtoient les immeubles flambants neufs et les ruines, les rues pleines de trous et les frontaliers bien habillés.
Il met en lumière, à travers des illustrations réalistes mais, la plupart du temps, irréelles, les émotions et impressions de la narratrice durant ses périples dans les rues de la ville.
Nous apprécions l’aspect onirique et presque fantastique du récit.
Le projet, conséquent, a été récompensé par le prix Caran d’Ache en 2014. Imprimé et relié en 28 exemplaires, composé d’une couverture sérigraphiée et de 42 pages à la riso, (une imprimante professionnelle). Les illustrations qui le composent ont été réalisées à l’encre de Chine et ont nécessité de nombreuses heures de travail, des journées entières à dessiner, prendre des notes et photographier dans les rues de sa ville.
Se lancer, pour de bon
Les raisons qui la poussent à produire son livre à plus grande échelle est de le faire connaître à un public plus large que celui de son école et de ses proches, ce qui est tout à fait compréhensible.
Oriane souhaite également mettre à disposition de nouveaux produits, dérivés des illustrations, comme des cartes postales couleurs et des originaux reproduits à la riso. Il y a également la possibilité d’acquérir l’un des dessins originaux ou encore une sérigraphie originale de la couverture.
« D’une manière générale, je pense beaucoup utiliser le financement participatif dans ma vie, pas seulement pour l’aspect pratique, mais surtout parce que le fait de savoir que des gens te font suffisamment confiance pour investir leur l’argent sur ton projet est beaucoup plus stimulant que de travailler à l’aveuglette dans son coin. »
Nous vous invitons fortement à soutenir son crowdfunding si l’envie vous prend, surtout que le projet arrive presque au bout !
Une jeune artiste talentueuse dont le travail minutieux reste à découvrir. Elle nous avoue travailler sur un nouveau projet de livre, à mi-chemin entre la bande-dessinée et le livre illustré. « Fortement autobiographique et cela le rend d’autant plus long et fastidieux à écrire », d’après ses dires. Et l’ancienne étudiante de nous confier qu’elle retourne à Paris, où elle compte aussi démarcher dans les galeries et les espaces dédiés à l’illustration et au dessin, histoire de se faire connaître un peu.
On lui souhaite du courage, et surtout, – c’est ce qui paie à long terme -, de la détermination.