UNICORN STORE – LES DOUCES CHIMÈRES DE BRIE LARSON

Scintillante au possible, l’étoile Brie Larson poursuit sa traversée du cosmos hollywoodien avec sa première réalisation, Unicorn Store; un festival sirupeux de paillettes et de rêveries.

Depuis la révélation de son talent au grand public dans le bijou indépendant Short Term 12, la carrière de Brie Larson a pris son envol, de la plus belle des manières. À tout juste 27 ans, l’actrice cumule déjà un Oscar de la Meilleure Actrice pour Room, un premier rôle dans le blockbuster surproduit Kong: Skull Island, ainsi qu’une signature en tant que Captain Marvel dans l’écurie éponyme.

Remarquée pour son attitude contestatrice vis-à-vis de Casey Affleck lors de la remise de son Oscar du Meilleur Acteur, Brie Larson ne cesse de confirmer son intention de proposer un cinéma féminin fort, tant en termes de productions que de personnages. En témoigne son interview médiatisée de l’iconique Jane Fonda au sujet de la patriarchie hollywoodienne et de ses travers néfastes et malsains; thème également dénoncé en dessins par le Commando Culotte de Mirion Maille.

Ainsi, à peine enrôlée pour interpréter la candidate à la présidence – et première femme agent de change – américaine Victoria Woodhull pour Amazon, la californienne a profité de l’événement du Festival International du Film de Toronto pour dévoiler son premier long-métrage, Unicorn Store, en avant-première mondiale. Au-delà de son titre sucré, le film bénéficie d’un pitch assez adorable: fraîchement diplômée, une jeunne femme nommée Kit reçoit une invitation mystérieuse (en la personne de Samuel L. Jackson) à réaliser ses rêves d’enfant; et en particulier celui d’avoir une licorne.

Loin d’être novice côté réalisation, Brie Larson a commencé ses productions maison dès l’adolescence, dans son propre garage, en compagnie de ses cousins. Si la musique et la comédie ont par la suite pris le dessus dans son parcours, l’actrice affirme s’être toujours destinée à exprimer sa vision de cinéaste avec ses propres histoires, et son spectre (comme tout un chacun) unique.

La dimension DIY et l’authenticité du mode opératoire familial semblent parfaitement se retrouver dans les premiers visuels issus du film, dont les tons multicolores annoncent une représentation arc-en-ciel et fantaisiste (cette petite vibe Michel Gondry…) de la période conflictuelle marquant la violente entrée dans l’âge adulte, et surtout l’amertume laissée par les rêves oubliés sur la route.

Unicorn Store devrait sortir courant 2018, le temps de trouver un distributeur aux USA!