ÉTAT AMÉRICAIN: LA CROISADE CONTRE LES MEMES

Après les élections américaines et la guerre en Irak et à l’aide d’un projet douteux, l’État américain se lance dans un combat contre… les images humoristiques d’internet.

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Le gouvernement américain a dépensé 1 million de dollars pour créer une base de données en ligne qui permettra de recueillir les memes « suspects » et jugés coupables de « désinformation » ou de « discours haineux ». Le projet « Truthy Database » ou « Base de données de la vérité » est financé par la National Science Foundation, mais il semble que les motivations de cette opération soient plus de l’ordre de la politique que de la recherche.

Ironie du sort, le projet prend son nom d’un terme qui a été popularisé par le présentateur TV américain Stephen Colbert

Le projet cherchera à « comprendre comment la désinformation se propage en ligne » et il en sera à une équipe de chercheurs de l’Université d’Indiana (financés par le gouvernement) de décider quel discours politique est vrai ou faux.

En d’autres termes, que peut-on lire et que ne doit-on pas lire? Orwellien, non?

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Par exemple, les tweets jugés « suspects » seront classifiés dans la base de données de Truthy et aucun utilisateur de Twitter ne pourra voir de tweets semblables.

Mais l’université affirme que le projet « Truthy » n’est pas motivé par de la « partisanerie politique» et ses algorithmes ne prennent pas en compte la politique. Dans un nouveau billet de blog, le professeur et chef de projet Filippo Menczer soutient que la base de données ne vise pas à supprimer la liberté d’expression et ne détecte pas les « discours de haine »… alors que l’inverse est explicitement cité dans le rapport de la National Science Foundation.

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« Fait campagne contre le Patriot Act et la NSA – Renforce leur programmes de dix fois. »

Ce genre de meme comme ci-dessus peut donc être censuré par Truthy car il porte un jugement sur la politique du président actuel.

Ce projet a entre autres pour but d’être implanté dans des réseaux sociaux comme Twitter.