Le Montreux Jazz a eu chaud vendredi. De passage à la Riviera, Lomepal a déchainé son flow sur la foule enchantée. Review du rappeur prometteur dont le succès, aujourd’hui mérité et mature, a posé ses jalons au fil des ans pour s’imposer.
En premier lieu, il convient de rappeler que Antoine Valentinelli aka Lomepal est un artiste multitalent. A la rédac, nous le suivons depuis 2012 et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a désormais atteint et mérité son statut d’étoile montante comme son parcours l’annonce depuis plusieurs EP déjà. « Flip », véritable premier album LP en studio, est construit avec amour, et c’est cet appétit de partage universel que nous avons ressenti sur scène.
Un concert ou l’amour transperce l’audience, appuyée par un sympathique jeu de lumière bleu nuit/rose bonbon atténuant l’ambiance et baigne le public dans une vague de chaleur bienfaisante. Avec une scénographie aux allures de rampes de skatepark, -Lomepal est un skateur assidu- on s’est tous laissés bercer par son show chaud du flip !
Celui que l’on apprécie pour sa désinvolture sur la vie, mêlant mélancolie et réalité crue sur sa chère ville de Paris, notamment dans « Cette foutue Perle », premier EP de grande qualité suivi des plus sombres mais tout aussi qualitatifs « Seigneur » et « Majesté ».
Avec Flip, Lomepal nous délivre définitivement sa nature altruiste et attachante. Celui qui raconte des choses crues avec style et tendresse nous livre une partie de son coeur avec sincérité et chaleur humaine. Une mise à nu tout à fait en phase avec notre époque, en citant par exemple son dernier titre « Tout lâcher », on l’a suivi au mot pour ce magnifique spectacle !