LIVE REPORT — THE BLAZE EMBRASE LE MONTREUX JAZZ

Fulgurance cosmique pour un live show aux mille étoiles : nous avons eu la chance d’être invités par Montreux à découvrir The Blaze sur scène, pour un éveil des sens de toute beauté.

AMBIANCE @Montreux Jazz Festival 2016 Copyright Emilien Itim

Détonnant telle une étincelle, une boucle de piano, un gimmick house, une typographie capitale monolithique, une voix lointaine, quasi divine, grave et lancinante habillée d’images fortes composées de plans séquences aussi hypnotisants que transportants. Tel est le langage stylistique de The Blaze, armé de clips gorgés de vie; un arsenal taillé pour marquer votre esprit au fer rouge.

Reconnu pour son line-up garni de grosses pointures et de futurs artistes montants et prometteurs, le Montreux Jazz Festival propose du 29 juin au 14 juillet un programme très éclectique, naviguant entre jazz, rock, mais aussi musique latine, pop en passant par l’incontournable électro. C’est là que nous avons eu la chance de découvrir The Blaze, avec la première expérience fabuleuse de notre confrère parisien lors du dernier Pitchfork Music Festival. Désormais passé du stade de révélation à celui de must-see, le duo n’avait plus qu’à confirmer tout le bien que l’on en avait dit, ou pensé.

Montreux, le 01.07.2018
Photographe : Lionel Flusin

Dès le début du concert, l’electro-house océanique de The Blaze – immédiatement identifiable – se fait entendre et convoque la foule à l’unisson, dans un début de communion sonore aux fabuleux élans épiques. Peu après, deux énormes écrans splittés coulissent de chaque côté et révèlent les deux DJ, tous deux face à leur platines aux airs de machine de science-fiction. Un puissant écran blanc en arrière fond dessine leur silhouette façon « Rencontres du Troisième Type » et met le feu aux poudres, nous plongeant dans un état de transe qui ne nous quittera pas du concert. L’expérience Montreux Jazz, la vraie, en mille.

Les displays de chaque côté nous offrent un spectacle visuel esthétique et frappant. (par ex. une voiture léchée par les flammes et des mélanges abstraits accompagnent à merveille le set des deux artistes, notamment au son des derniers singles Her et Heaven). Un vijing maîtrisé qui permet une complémentarité avec la musique du crew, un show très prometteur pour les futurs arenas que devrait remplir la paire.

Montreux, le 01.07.2018
Photographe : Lionel Flusin

Des visuels nous invitent donc au voyage, les DJs maitrisant parfaitement leur mise en scène jusqu’au-boutiste et minimaliste. On aurait toutefois apprécié plus d’interaction physique de leur part, notamment pour leur face-à-face de profil au public, décrié par certains de nos voisins de concert.

Mais The Blaze, c’est tout de même une fusion avec le public par un ressenti et une synergie qui vont bien au-delà du regard. On apprécie le duo, qui prend un malin plaisir à enflammer la salle avec un light show poussé et soigné de touches stroboscopiques accompagnant les visuels alliés à leur musique alternant entre jeux punchy et moments planants, Virile et Sparks & Ashes en tête.

C’est donc en attendant leur premier album, Dancehall, le 7 septembre prochain que nous nous réjouissons de découvrir, tant pour l’aspect cinématographique de leurs vidéoclips que pour leur musique mélancolique super efficace, fleurant bon l’âge d’or et confirmant le retour certain de la house des 90’s. Guillaume, Jonathan: à vous le monde.