Dans notre nouvelle rubrique nOW!, on se penche sur les sorties du jour et nous vous conseillons le meilleur de ce que le cinéma propose. En manque d’inspiration? Voici notre sélection des films à voir cette semaine!
Désormais, tous les mercredis (jour de sortie officielle des films) nous faisons le point et sélectionnons les œuvres de la semaine qui méritent d’être vues. Vous retrouverez les réalisateurs confirmés, les valeurs montantes et de nombreuses découvertes. Ce mercredi, seuls deux films ont retenu notre attention: la Caméra d’Or 2017 et un film grec avec Colin Farrell et Nicole Kidman.
JEUNE FEMME |
Reine des galères et des maladresses, l’héroïne interprétée par Laetitia Bosch dans Jeune Femme est en quelque sorte une Bridget Jones parisienne, du réel, de la Vraie Vie. Ainsi, elle accumule les galères autant qu’elle s’en débarrasse, et ce avec une fantastique disgrâce naturelle, source inépuisable de charme et d’attendrissement. Léonor Serraille signe ainsi avec son premier long-métrage le portrait tendre et réaliste de Laura, jeune femme aux prises avec les difficultés de logement, d’amour et d’argent.
Sans jamais tomber dans l’exagération et le pathos, la Caméra d’Or offre un moment de douceur et de compassion aussi fort que son ancrage fataliste dans notre réalité désenchantée. Encore peu connue du grand écran, la désopilante Laetitia Dosch y délivre une prestation hallucinante, qui ne devrait pas rester inaperçue au cours de la prochaine cérémonie des César. Car oui, son talent de comédienne va plus loin que les distinctions professionnelles et leur académisme moribond: il électrise l’objectif pour venir chatouiller les plus enfouies de nos émotions. Une étoile est née.
MISE À MORT DU CERF SACRÉ |
Visuellement ultra léché, le cinquième film de Yorgos Lanthimos (Canine, The Lobster) pourrait bien être son plus abouti. Comme à son habitude, le réalisateur grec dirige ses acteurs à la perfection, le couple glacial Colin Farrell & Nicole Kidman en tête. Fantasmes morbides, torture psychologique, sacrifice familial, … tout est réuni pour diviser les cinéphiles autour d’un sommet dramatique à la résonance choc, non sans rappeler l’uppercut Funny Games de Michael Haneke.
Comme à chaque fois, le cinéaste nous laisse seuls juges de son oeuvre, toujours aussi singulière, fantasmagorique, et portée par une bande originale grandiloquente, pour une dimension tragédienne à tomber par terre. Littéralement. Alors Yorgos Lanthimos, génie du ciné ou champion de la vacuité? À vous d’en décider. Chez nous, toutes les opinions ont trouvé preneur, du flop total et rageant au coup de cœur total. Et rien que ça, merci à toi Yorgos.