Dans notre nouvelle rubrique nOW!, on se penche sur les sorties du jour et nous vous conseillons le meilleur de ce que le cinéma propose. En manque d’inspiration? Voici notre sélection des films à voir cette semaine!
Désormais, tous les mercredis (jour de sortie officielle des films) nous faisons le point et sélectionnons les œuvres de la semaine qui méritent d’être vues. Vous retrouverez les réalisateurs confirmés, les valeurs montantes et de nombreuses découvertes. Ce mercredi, on vous parle de trois films: le blockbuster de DC, un teen-movie d’épouvante et le nouveau Todd Haynes.
| HAPPY BIRTHDEAD |
Depuis le succès du radieux Groundhog Day de Harold Ramis (1993), de nombreux films ont basé leur démarche scénaristique sur un pitch désormais classique dans nos imaginaires: une même journée vécue réveil après réveil, inlassablement, par un personnage seul à s’en rendre compte, et incapable de stopper la boucle infernale. Le même réveil, le même décor et les mêmes scènes, avec pour seule issue un échappatoire mortel, en dépit de toute alteration de l’apparente destinée.
Jeune lycéenne au caractère bien trempé, Teresa (Jessica Rothe) va traverser ce cauchemar avec la même journée d’anniversaire, apparemment ordinaire, mais toujours conclue par son assassinat brutal (au couteau, mais pas que). Mélange malin de teen-movie d’épouvante et de rom-com sans prétention, Happy Birthdead amuse sans jamais ennuyer, avec une héroïne loin du cliché usé et nauséabond de la blonde naïve des films de genre. Et puis, si vous aimez essayer de deviner la fin..!
| JUSTICE LEAGUE |
Chef d’orchestre du crossover (de trop?) Justice League, Zack Snyder aura énormément à prouver aux fans de super-héros au long des trois heures du film, durant lesquelles Superman (Henry Cavill), Batman (Ben Affleck) et l’amazone Wonder Woman (Gal Gadot) seront rejoints par les mythiques Flash (Ezra Miller), Aquaman (Jason Momoa), et Cyborg (Ray Fisher). Dotée d’un casting splendide, l’alternative historique aux Avengers de Marvel se veut absolue sur la forme, avec des représentations bibliques désormais signatures de la part du réalisateur.
À noter que, suite au décès tragique de sa fille Autumn en mai dernier, Zack Snyder a décidé de se retirer de la production du film à quelques mois de sa complétion. Dans un élan collaboratif à souligner, c’est Joss Whedon (Avengers) qui a pris en charge la finalisation du long-métrage en son nom. Côté bande originale, c’est Danny Elfman, compositeur historique de Tim Burton, qui rythme les déflagrations et autres excentricités d’un blockbuster chargé en élans épiques et mythologiques.
Énième pétard mouillé indigeste ou requiem inespéré pour l’écurie DC? Réponse en salles!
| WONDERSTRUCK |
Après nous avoir bouleversés avec le sublime Carol, Todd Haynes poursuit son obsession pour l’esthétisation constante de ses récits avec Wonderstruck (Le Musée des merveilles), présenté plus tôt cette année dans le cadre de la compétition cannoise. Reparti sans trophée, le film avait néanmoins illuminé la critique de son formalisme irréprochable, et de sa photographie merveilleuse et réconfortante.
Conte (in)temporel exaltant, le long-métrage sort à point nommé, tant son appréciation relève d’une sensibilité à la féérie du monde, à ses rougeurs automnales, son éventail de singularités et ses suspens enneigés. C’est avec poésie que le cinéaste britannique y confond deux verticales historiques, qui sont autant d’univers (couleur vs noir et blanc), délivrant à Wonderstruck une aura duale enchanteresse, idéale pour échapper au froid environnant. Un film davantage tourné vers l’enfance, avec une magie propre à un cinéma jusqu’au-boutiste.
