The Bergerie a eu le privilège d’être partenaire média du Festival Nox Orae, nous nous sommes donc rendus dans ce jardin transformé par le festival en un espace quasi-intime où seule la musique régnait (et la bonne odeur des food-trucks).
© Nicolas Cuany
Le festival de rock alternatif du Nox Orae a pris place le 31 août et 1er septembre, au bord de la Riviera, à La Tour-de-Peilz plus précisément (à deux gouttes d’eau du Léman) où la vue imprenable sur tout le bassin lémanique lui donne une longueur d’avance sur les autres festivals situés généralement en périphérie des villes et des agglomérations.
Arrivés vendredi, alors que Bike et Wooden Shjips ouvraient le festival, nous avons d’abord été plongés dans notre travail de journalistes auto-proclamés, en partant à la rencontre du groupe irlandais Fontaines D.C., dans un hôtel non loin, pour une Pop-Interview (à venir) exclusive et une date unique en Suisse. À notre surprise, ce n’est pas 5 mais 7 membres du groupes qui débarquent dans la salle. Un petit salon de jeux pour enfants reconverti en espace relaxation le temps de nos questions. Le leader prend la parole dans la bonne humeur, l’un des membres du groupe jouant avec des Lego tandis qu’un autre lit un livre pour enfants…
C’est un peu plus tard que nous arrivons sur le terrain et sommes enthousiasmés par la configuration du festival. Si la bonne réputation de ce dernier a toujours retenti dans nos oreilles avec des line-ups alléchantes incluant Ty Segall, Unknown Mortal Orchestra, Thee Oh Sees et plus encore, il s’agissait lors de cette édition de notre première fois. Première fois dans le dénommé Jardin Roussy qui sentait bon le rock à plein nez. Sans prétention, de forme rectangulaire avec une scène de taille imposante au bout, des bars et food trucks tout du long ainsi qu’une petite fontaine décorée vers son entrée, le festival a tout pour nous charmer. Un cadre cozy et chaleureux où seules les conditions météo nous auront un peu fait défaut.
L’endroit découvert avec entrain, nous rejoignons le concert de Fontaines D.C. où nos irlandais rencontrés précédemment dans le calme sont désormais déchaînés, livrant une musique rythmée aux accords punk garage. Le public est conquis et le guitariste saute même dans la foule à la fin du concert.
© Nicolas Cuany
Après une pause et le temps de reprendre une bière, s’ensuit Ariel Pink, un des grands noms de cette édition 2018 où cette fois-ci c’est un doux rock psychédélique qui s’écoule dans nos oreilles, c’est un pur bonheur tant au niveau lumières que musical et nos corps lancinent au rythme de la vibe tantôt rock tantôt rétro wave 80s. Le suisse Flammkuch est ensuite venu conclure faire retentir les dernières notes de cette première partie du festival.
On rempile le lendemain dans une ambiance similaire, avec un peu moins de foule, où nos voisins suisses-allemands de Klaus Johann Grobe initient les festivités. Duo qui a fait sa réputation durant ces dernières années, accompagné sur scène par un live band. Très vite après leur concert, nous les avons retrouvés dans ce petit salon investi par nos amis irlandais la veille. Dans une ambiance beaucoup plus calme, le duo a lui aussi répondu nos questions dans cet étrange décor qui fera la marque de fabrique de nos interviews durant le Nox Orae.
De retour sur la pelouse, on découvrait en plein live le groupe faUSt, saxophone rugissant au programme. « Imagine l’un d’eux c’est ton grand-père, tellement ouf », on a pu entendre parmi le public. S’en est suivi le groupe Fat White Family, prestance scénique crue et punk, « bien à l’anglaise » on aura envie de dire. Un début de pogo timide s’est fait voir, mais sans plus, alors c’est tous les corps de tous les festivaliers que l’on aurait voulu voir s’entrechoquer sur certains morceaux.
Et enfin, c’est les membres de Qujaku qui avec beaucoup d’élégance à la nippone sont venus s’emparer de la scène devant un public malheureusement moins nombreux en cette fin de soirée, ce qui ne les a pas empêchés de jouer avec passion et prestance; impossible d’oublier la bassiste Hiromi Oishi et sa chevelure dansante.
Malgré donc une météo légèrement capricieuse en termes de bise durant ce Nox Orae partie 1 & 2, notre team a eu l’occasion de passer un pur moment de collectivité, on s’est régalés comme diraient certains et en attendant l’édition de l’an prochain, certainement au top niveau, Nox Orae nous a rappelé et prouvé que la qualité des petits festivals ciblés par genre s’avèrent parfois plus pointus que de gros mastodontes éclectiques et qu’une scène unique dans un espace simple est capable de grande magie.
L’édition 2019 est d’ores et déjà confirmée, et d’ici-là on vous donne rendez-vous prochainement sur les réseaux pour les Pop-Interviews de Fontaines D.C. et Klaus Johann Grobe!