2018, c’est fini. Retour illustré sur une fantastique année de cinéma, qui nous en aura fait voir de toutes les couleurs, pour notre plus grand bonheur. Hommage passionné en images.
Pour le cinéma et pour The Bergerie, 2018 a été un pas de plus ; ce pas qui nous permet d’explorer de nouveaux horizons, et de faire des rencontres insoupçonnées qui façonnent autant qu’elles passionnent. Quatre saisons faites d’images, que l’on a parcourues avec vous, vous qui êtes de plus en plus nombreux à nous suivre. Et le cinéma reste cette belle aspiration commune des sens qui nous permet encore aujourd’hui de nous rassembler en cette traditionnelle période de bilan. Alors encore merci d’avoir été là, et merci d’être là, présents, pour le dressage de ce qui ressemble – en tous les cas pour nous – aux temps forts de cette année 2018.
Le premier constat qui se dégage de notre top films est sa très grande diversité : si les Américains restent majoritaires (six films représentés), ils laissent la place à un Italien haut placé, deux Français en extase formelle, deux Coréens à leur apogée, un Danois plus sympathique qu’on ne pensait, un Mexicain en intime majesté, un Russe engagé et libéré, puis enfin un Belge prometteur. Cette diversité doit à tout prix être conservée au-delà même de notre sens critique, à l’heure où les blockbusters, Disney et Hollywood et toute cette crise d’imagination qui les fagote remplissent encore les salles et laissent peu de places, justement, à ces propositions honnêtes et sans bavure dont nous avons décidé de rendre compte. Si les discussions autour de certaines présences ont nourri les débats les plus nourris dans notre rédaction, c’est parce que c’est une passion commune qui les rend possibles. Et c’est ce qu’il y a de plus beau.
Si le cinéma reste notre passion, il est apparu de manière assez passionnée cette année. L’exemple qui nous vient tout de suite à l’esprit reste le numéro 1 de ce classement. En digne successeur de The Revenant (2016) et Moonlight (2017), Call Me By Your Name nous a exaltés autant pour le dessein charnel de ces deux amoureux que pour la virtuosité de Luca Guadagnino, l’une de nos révélations de cette année car auteur notamment de Suspiria, notre mention spéciale. CMBYN signe le triomphe du sentiment amoureux en 2018 : celui qui fait plonger Andrew Garfield dans un Hollywood labyrinthique dans Under the Silver Lake, celui qui rend malade dans Phantom Thread ou que l’on délaisse dans Roma, que l’on recherche dans Burning, qui dépasse les frontières dans Une affaire de famille et que l’on chante dans Leto. Comment, alors, ne plus aimer le cinéma s’il y met tant de formes dans les sentiments ?
Encore cette année, nous avons aussi projeté notre intérêt sur les noms qui font et feront le cinéma de demain. Trois premiers films font partie de notre classement, et donc trois noms à surveiller : Bertrand Mandico (Les Garçons sauvages), Lukas Dhont (Girl) et Ari Aster (Hereditary). Une jeunesse bienvenue qui se mélange avec d’autres noms qui confirment ce que l’on pensait d’eux (Luca Guadagnino, David Robert Mitchell), à côtés des plus grands (Paul Thomas Anderson, Wes Anderson, Lars von Trier, Alfonso Cuarón, Paul Schrader, …).
Alors autant avec les nouveaux que les anciens, autant sur la plage que sur Trash Island, seul(e) ou accompagné(e), amoureux ou pas, revanchard(e) ou psychopathe, en famille ou en couple, hilare ou terrifié(e), sur scène ou à l’église, nous sommes ravis de vous présenter nos quinze films préférés de cette année 2018, accompagnés de quelques pépites que nous ne voulions pas oublier.