Les meilleurs films des années 2010 [2/4]

Retour sur nos plus beaux souvenirs cinématographiques de la décennie écoulée avec une sélection classée et non exhaustive de nos 100 meilleurs films. Focus sur les films classés entre la 75e et la 51e position.

Cet exercice, même s’il persiste et excite, nous rend triste. Classer. Quel vilain mot. Pourquoi en mettre un au-dessus de l’autre ? Nous ne vous le cachons pas, tous les films que nous avons sélectionnés se tenaient les coudes. Peut-être que, de leur côté, les films voulaient chacun passer devant l’autre. Ca serait un raccourci pour leur rendre hommage. Mais nous croyons plus au fait de classifier – une idée du cinéma des années 2010 – que de classer.  Alors, le cinéma des 2010’s persistera ainsi.

Pour ce deuxième volet – qui fait donc suite au premier -, nous finissons ce que nous appellerons « la première moitié du classement ». Vous y retrouverez certains films de 2019, l’apparition d’un cinéaste qui ne va plus nous quitter – Denis Villeneuve – et les plumes, toujours très inspirés, de nos rédacteurs. Parce qu’au fond, classifier, classer, non. Se souvenir oui. Continuer à remonter le temps, ensemble.

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 75. L’ÎLE AUX CHIENS de Wes Anderson

Pour sa deuxième incursion dans l’univers de l’animation après Fantastic Mr. Fox, Wes Anderson change de cap. Direction Trash Island, une île reculée où des chiens subissent l’ostracisme d’un dictateur, dans un Japon fictif. Mais l’espoir demeure, car le jeune Atari veut retrouver son chien Spot, malencontreusement envoyé sur cette île. Débute alors une épopée contemporaine haletante, où nous pouvons littéralement touché des yeux les tissus et marionnettes du stop motion déployé par le film. C’est la matière cinéma au service du discours ; une grande première pour Wes Anderson, car son engagement esthétique, si connu, se substitue à un contenu politique d’une grande tendresse. – Quentin Billet-Garin

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74. THREE BILLBOARDS […] de Martin McDonagh

Martin McDonagh s’enfonce dans l’Amérique profonde au fil d’une dramédie noire et violente dans laquelle la mère d’une jeune fille assassinée décide de s’en prendre au chef de la police, incapable de trouver les coupables. Frances McDormand y incarne une femme tigre, bulldozer, mère colère littéralement en uniforme de guerre, qui prend son destin en main contre le patriarcat et le racisme, autour de personnages grinçants écrits avec profondeur et passion, sans la moindre concession. Les dessous sombres de l’Americana ressurgissent comme pour mieux exulter les malaises qui rongent ses fondements, dans un système où la justice reste trop souvent une question de point de vue. – Peachfuzz

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73. GRAVE de Julia Ducournau

A mille lieux de toute convention ou de toute autocensure, Julia Ducournau cite, décompose, améliore. Grave est une sombre métaphore de l’émancipation et du passage à l’âge adulte ; un coming of age movie tourné comme un thriller. On y assiste à l’effondrement progressif de toutes les certitudes de la candide Justine (brillamment interprétée par Garance Marillier), et de sa métamorphose en ce qu’elle est vraiment. La caméra de Ducournau, aimantée par les corps, instaure une rare et cruelle immersion. Carnassier, le final n’en est que plus grandiose. – Oggy

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72. NIGHTCRAWLER de Dan Gilroy

Le premier film de Dan Gilroy est un féroce exercice de style dans la nuit hollywoodienne. La plupart des plans sont nocturnes : l’atmosphère est délétère, la réalisation dynamique et la photographie splendide. Jake Gyllenhaal tient un de ses meilleurs rôles en Lou Bloom, truand minable et inventif. Les « accidents » se succèdent, de plus en plus sordides, mais il parvient toujours à être sur place en premier, puis à être au centre de l’attention. Quelque part entre hubris et appât du gain, il plonge et puis déraille – selon nos standards en tous cas. – Oggy

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71. BIRDMAN d’Alejandro González Iñárritu

Véritable tour de force technique, Birdman est une comédie hallucinatoire sur le showbiz et ses travers les plus intimes. Iñárritu invite le public à léviter au long d’un plan fou, qui réveille en chacun des rêves d’enfant de voler, de s’élever au-dessus de la masse pour trouver de l’air et s’en remplir. L’escalade de l’angoisse du personnage de Michael Keaton y est contée avec un apitoiement tendre, malgré un passif d’addiction et de perdition l’ayant conduit à ignorer son bien-être et celui de sa famille. Cauchemardesque mais plein de bravoure, un essai unique, presque expérimental sur la dépression due à une catastrophe imminente, et le besoin d’acclamation extérieure pour être, rester et devenir quelqu’un. – Peachfuzz

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70. THE LOBSTER de Yorgos Lanthimos

Après son dérangé et suffocant Canine, Yorgos Lanthimos signe avec The Lobster un deuxième film au potentiel de culte fascinant, tant par son high concept (une société aux célibataires condamnés à se transformer en animaux s’ils ne trouvent pas l’âme soeur) que par la prestation habitée d’un Colin Farrell qui y trouve un second souffle de carrière bienvenu. Avec son humour galvanisant, son cynisme incisif sur la monogamie et les raisons du couple, ou encore ses dialogues sombres d’un acide jouissif, The Lobster incarne la quintessence du cinéma de Lanthimos, et conforte irrévocablement sa place dans la mémoire collective de la décennie. – Peachfuzz

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69. JACKIE de Pablo Larrain

Dans la grande fresque des biopics des années 2010 – il a été l’un des genres qui fut le plus nommé et cité au cours de la décennie -, Jackie de Pablo Larrain prend ses distances avec les codes les plus standardisés  afin de se rapprocher de ce qui est au nom de l’émotion, de l’intime. Quand le cinéaste chilien filme les quelques jours qui ont suivi l’assassinat de JFK depuis le point de vue Jackie Kennedy, il y a cette dimension du temps qui se juxtapose avec celle du deuil. Comment pleurer nos morts, et pendant combien de temps ? Et l’une des réponses distillées par le film est le visage de Natalie Portman, dans son meilleur rôle. – Quentin Billet-Garin

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68. YOUR NAME. de Makoto Shinkai

Comment mêler deux destins, interroger la temporalité et, avec ça, offrir de grands moments de cinéma. Your Name est un poème de sensations, un récit qui s’emballe jusqu’à atteindre un niveau de lyrisme que peu de films sont capables de revendiquer. Makoto Shinkai apparait alors comme une des plus belles choses qui pouvaient arriver au cinéma Japonais. His Name. – Fix

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67. GONE GIRL de David Fincher

Une femme disparaît, un homme est accusé. Fincher, grandiloquent, met en scène la paranoïa et le parcours de croix pour atteindre enfin une certaine vérité. C’est toute une interrogation sur l’image qui se met en place, et le cinéaste n’est jamais aussi doué que lorsqu’il filme un passé ténébreux teinté d’une certaine mélancolie. Le crépuscule n’est jamais loin, et Gone Girl le sait bien. – Fix

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66. SHUTTER ISLAND de Martin Scorsese

Les années 2010 ont montré une vibrations dans les formes scorsesiennes : le retour aux film de mafia (The Irishman) et au film de foi (Silence), expérimentations formelles (Hugo, en 3D) et enfin, dans le genre du thriller paranoïaque, Shutter Island. Rendu célèbre non seulement grâce à Leonardo DiCaprio, mais aussi pour son dantesque twist final, le film rend hommage à tout un pan du film d’enquête. Comme quoi, les images et leurs madeleines – mêmes les plus torturées – ne manquent pas de faire jouir l’un des plus grands cinéastes de notre temps. – Quentin Billet-Garin

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65. SKYFALL de Sam Mendes

Skyfall est une rupture tant formelle que thématique dans l’univers 007. Après une séquence d’ouverture où il parade « à l’ancienne », Bond est définitivement brisé. Bond n’est plus opérationnel et le film s’en veut écho. L’intrigue liant M (Judy Dench, immense et altière) bien plus que Bond à l’un de ses anciens agents, 007 devient en quelque sorte dommage collatéral de leur affrontement. Au-delà d’une réalisation d’excellente facture, Sam Mendes se concentre sur ses personnages, leur donne bien plus d’aspérités, décèle leurs tourments. Leurs affrontements sont sombres et pesant. Aucun gadget, ce Bond-ci est bien réel. – Oggy

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64. ROMA d’Alfonso Cuaron

Tout de noir et blanc, Roma dessine la place délicate de Cleo, domestique dans un foyer aisé de Mexico en pleine déliquescence, mais aussi dans le monde en tant que femme, future mère, épouse, etc. Après les glorieux Les Fils de l’Homme ou Gravity, Cuarón devient définitivement un grand, et aura à jamais sa place dans nos souvenirs encore scintillants de jeunes passionnés. En magnifiant le Mexique de son enfance, il se rapproche également de Cleo, si nostalgique de son village natal. Et pourtant, comme elle, il se repose sur le meilleur de ce passé idéalisé pour se construire dans le temps. Une chronique monumentale aux reflets d’éternité. – Peachfuzz

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63. SICARIO de Denis Villeneuve

Autre courant en vogue au cours de cette décennie : le film de cartel. Ce genre a conclu une grande série (Breaking Bad), est aussi la veine d’une autre (Narcos) et a fait germer plusieurs films, comme le Cartel de Ridley Scott. Si nous avons retenu Sicario de Denis Villeneuve, c’est surtout pour la puissance de sa mise en scène : ces paysages déstructurés qui mettent à l’épreuve le personnage campé par Emily Blunt, des scènes d’autoroute et de tunnel captivantes… Réalisé par Denis Villeneuve (plébiscité par notre classement), Sicario est finalement un ovni pour le genre et un monument de tension interne et externe. – Quentin Billet-Garin

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62. THE FLORIDA PROJECT de Sean Baker

Sean Baker filme un sujet « larryclarkesque » à la manière d’un conte qui prend parfois des accents de western. Il aurait pu opter pour une caméra documentaire, viser le naturalisme, mais choisit plutôt de composer des cadres magnifiques, constant rappel d’une étude d’une classe sociale défavorisée. L’histoire sera donc celle de ceux qui, tout en vivant presque à Disneyworld, n’y auront jamais accès ; celle ensuite d’un combat entre une mère et le reste du monde pour que sa fille grandisse dans l’insouciance. Brooklynn Prince, jeune interprète du personnage principal y est absolument rayonnante. Sans oublier Willem Dafoe et l’excellence de l’interprétation de son personnage toujours entre coercition et douceur. – Oggy

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61. TOY STORY 3 de Lee Unkrich

Quand Toy Story 3 se termine, nous sommes pris par plusieurs vertiges. L’enfance, d’abord. Les lignes de cet article sont écrites par des membres d’une génération qui a grandi avec Toy Story. J’ai grandi avec Toy Story, j’ai regardé et, en même temps, joué avec ces jouets. Les larmes sont celles de mes souvenirs, de mon attachement pour eux : pourquoi, comment les quitter ? Ce vertige se double donc d’un autre qui consiste à se poser la question de l’abandon. De cette veine dramatique, si chère à Pixar, on y perçoit un fort caractère – celui de l’héroïsme – et pour ainsi dire une nouvelle preuve du génie de la marque à la lampe. Alors, pourquoi abandonner ? – Quentin Billet-Garin

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60. HOLY MOTORS de Leos Carax

Nous pourrions dire que le cinéma a muté en l’an 2012, lorsque Leos Carax, alors porté disparu dans les salles, revient de nul part avec Holy Motors. Cette oeuvre en onze mouvements, où l’on suit un Denis Lavant se former et se déformer au fil de son escapade en limousine, dessine la mosaïque du cinéma des années 2010 (ses métamorphoses, ses jeux de dupes, ses récits fantasmatiques et romantiques, ce Paris transformé dans la nuit…). On s’échappe, et on perçoit cette brise, cette beauté qui emporte chaque étape, jusqu’à la fin, jusqu’à rentrer chez nous, l’air de rien. « Revivre ! », crient les derniers plans. Il n’a jamais été question d’autre choses dans Holy Motors. – Quentin Billet-Garin

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59. LA VIE D’ADÈLE d’Abdellatif Kéchiche

Quand Abdellatif Kechiche sublime le toucher, les lèvres et les corps avec allégresse, philosophie, sueur et passion, il en ressort l’un des films les plus charnels, cataclysmiques et intemporels de ces dernières années. Rarement le bleu n’aura été aussi magnifique et pénétrant que dans le regard et l’attraction abrasives d’Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux, muses d’une chronique brûlante d’amour entre deux âmes semblant n’exister que pour s’aimer dans un feu d’artifices tout en apesanteur. Audacieuse, provocatrice, sensuelle, La Vie d’Adèle est une oeuvre incontournable ; du grand, du beau, un cinéma ici à son zénith. – Peachfuzz

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58. UNDER THE SILVER LAKE de David Robert Mitchell

David Robert Mitchell compose un univers de chairs, sons et lumières ; il nous offre sa vision d’une Los Angeles labyrinthique, faite de fêtes et de gueules de bois. La vie normale ne semble pas y avoir cours, occasion rêvée pour le réalisateur de développer sa grammaire cinématographique. Under the Silver Lake est un jeu de piste à la fois tendu comme un thriller classique et foncièrement irrationnel dans son déroulé. On y observe un Andrew Garfield confronté à quelque chose qui le dépasse et qui ne manque pas une occasion de le faire remarquer. Son personnage tente de se rattraper aux références pop cultures qu’il croit connaître, elles se dérobent et on jurerait voir le réalisateur avec un sourire en coin dans chacun des plans. – Oggy

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57. TAKE SHELTER de Jeff Nichols

Jeff Nichols mélange réalité et fantasme avec l’histoire de cet homme qui se perd au fur et à mesure que le film avance. Un arrière goût de fin du monde, un désespoir de la vie pas si éloigné du constat de Abel Ferrara et son 4h44 dernier jour sur terre, et un parcours intérieur et physique éprouvant. Là encore, tout est question de regards, de gestes, et d’incapacité à témoigner de ce que l’on ressent. La tempête approche, celle de la fin des temps ou de la fin d’un couple ? Une figure centrale intériorisée jusqu’à l’éclatement d’un monde intime, le sien, et du monde, le nôtre. Nichols a compris que la Fin se cache derrière chaque vie. – Fix

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56. INCENDIES de Denis Villeneuve

Incendies est le film de la maturité pour Denis Villeneuve, à travers lequel il embrasse pleinement le cinéma et toutes ses possibilités narratives et esthétiques. Tiré de la pièce éponyme de Wajdi Mouawad, le scénario est dense et la construction de l’histoire est implacable. Les segments s’enchaînent, les histoires s’entrecroisent presque sans que l’on s’en aperçoive. Dans deux temporalités intriquées, Villeneuve filme une mère et sa fille. Mention spéciale à leurs interprètes qui incarnent admirablement les deux personnages les plus forts du film. Villeneuve égare volontairement le spectateur ; le final est aussi inattendu qu’acéré. – Oggy

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55. AD ASTRA de James Gray

Dans le premier plan de Ad Astra, la lentille de la caméra s’enfonce elle-même dans l’espace, dessinant des arcs de cercle au centre desquels, l’espace d’un instant, nous distinguons le visage de Brad Pitt. Ce plan-séquence d’ouverture résume à lui seul l’épopée que devra traverser l’acteur-star : il s’agit de former ce cercle vertueux avec la figure du père, enfoncé dans le vide spatial, aux abords de Neptune ; un cercle enfoui en nous, au nom d’une intimé plus extrême que jamais. Ici, James Gray met au défi le dessein de l’humanité , laquelle, trop centrée sur ses questionnements colonialistes et grandiloquents, oublie finalement qui elle est vraiment. Alors, qui sommes-nous ? – Quentin Billet-Garin

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54. ELLE de Paul Verhoeven

Véritable tremblement de terre dans le paysage du cinéma français, Elle de Paul Verhoeven est à la fois une comédie satirique, un drame social mettant au péril les moeurs citadines, un concentré de formes plus jouissives les unes que les autres. Avec l’implacable Isabelle Huppert comme égérie, le cinéaste de Starship Troopers renoue avec ces tiques manipulateurs et voyeurs. Mais la dimension du film est telle que nous nous demandons à chaque fois quel est le véritable voyeur dans ce joyeux bordel du cinéma français. – Quentin Billet-Garin

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53. THE LIGHTHOUSE de Robert Eggers

Jusqu’au-boutiste dans sa démarche fantasmagorique, Robert Eggers pousse Robert Pattinson et Willem Dafoe dans leurs retranchements, au long de semaines de promiscuité en proie à une folie à deux des plus obsédantes. Le mysticisme tentaculaire de Lovecraft, la fureur marine de Melville, le noir et blanc de Bergman, les influences et inspirations de Tarkovsky, Dreyer, Béla Tarr, Herman Miller … Le meilleur est ici convoqué pour un résultat fantastique, à proprement parler. Le conte d’un phare qui réverbère les ombres et les maux enfouis de ceux qui en ont la garde, sous le plus noir des soleils. Un vrai travail d’artisan, de metteur en scène de théâtre, sans gimmick ni pastiche, qui éblouit, vampirise et absorbe. – Peachfuzz

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52. THE TREE OF LIFE de Terrence Malick

Dans une temporalité éclatée, Malick mélange la création du monde et le désespoir d’une vie. Celle d’une famille, d’un enfant devenu grand qui se questionne. Alors, la vie devient une interrogation, et tout est intériorité. Si tout a survécu, si tout nous survivra, alors The Tree of Life décrit une vérité paradoxale : la vie se crée dans la violence mais elle est apaisante. Souvent moqué et incompris, le film tente seulement d’accomplir un geste, délicat et puissant, à grand coups de regards et d’envolées musicales. Terrence Malick tente d’élever le regard, de voir derrière ce qui est, le résultat est bouleversant, indispensable, définitif. – Fix

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51. VOYAGE OF TIME de Terrence Malick

Entre le jour et la nuit, en plein milieu de l’espoir, Voyage of Time tente de décrire une création, la vie. C’est une évolution faite de poème, d’un montage tout en énergie. Cette énergie, justement, celle d’un cinéaste qui tente une conclusion à ce qu’il cherche depuis tant d’années. Une lumière dans le cosmos, une étoile qui brille, un film qui suit son cours entre le non expérimental et le non naturaliste. Un entre deux où tout se joue, et, parfois, une émotion se glisse entre deux images, une prononciation d’un mot. Tout se termine avec la sensation que la vie est un poème autant qu’une violence. La beauté elle est là, au dessus de nous.  Fix

La suite du classement bientôt…